Milton Erickson, psychiatre américain, dont les travaux ont révolutionné l’hypnose et la psychothérapie, s’intéressait à la partie positive de chacun d’entre nous afin de répondre à la question : comment aller bien ? Plutôt qu’à la question de l’origine des symptômes : pourquoi j’ai mal ?
Cette façon de procéder intéresse en premier lieu les personnes qui y voient leur intérêt en termes de temps et d’investissement. L’hypnose utilise par exemple des métaphores, des symboles, langage de notre inconscient.
L’idée centrale est d’utiliser le potentiel de notre inconscient, par exemple dans le contrôle de la douleur ou la recherche de solutions. Nous sommes incapables de garder longtemps la main au-dessus de la flamme d’une bougie, mais si nous sommes pris dans un incendie, et qu’il faut traverser cinq mètres de flammes pour sauver notre vie, alors là nous en devenons capables. Nous avons tous en nous des mécanismes de gestion de la douleur mais nous ne savons pas les activer à volonté, puisque cela dépend de notre inconscient. De même, si la nuit porte conseil, c’est notre inconscient qui trouve la solution durant notre sommeil. Notre inconscient trouve des solutions pour nous et c’est ce que l’hypnose se propose d’activer. En hypnose il s’agit de stimuler cette partie créatrice sur laquelle la volonté n’agit pas.
Il s’agit d’accompagner toute personne dans les troubles psychosomatiques (psoriasis, lombalgie, etc), des troubles du sommeil, des troubles du comportement alimentaire, et aussi au sevrage tabagique, au manque de confiance en soi, etc.
Les patients phobiques ou dépressifs répondent aussi favorablement à la thérapie par l’hypnose.
L’hypnose classique, ou l’hypnose directe si vous préférez, était pratiquée, il y a plus de deux siècles. Autant vous dire que l’hypnose a subit quelques évolutions depuis ! Mais pour résumer, à l’époque, pour amener un patient en transe, le thérapeute utilisait un langage hypnotique direct!
Cette technique est encore utilisée à l’heure actuelle et elle peut s’avérer toujours efficace. Seulement, elle présente aussi quelques failles. Ces défauts, le psychiatre américain Milton Erickson a mis le doigt dessus en cherchant à corriger la méthode. Il a ainsi développé une nouvelle forme d’hypnose qui utilisait un langage hypnotique indirect et plus conversationnel. En effet, dès 1923, il étudie l’hypnose « à l’ancienne », qui consiste à plonger les patients dans un état de sommeil profond. Puis, il met au point une méthode d’hypnose « éveillée », fondée sur la relation patient-thérapeute et sur le respect absolu du sujet. Ainsi, en cinquante ans de pratique, il a traité près de 30 000 personnes.
Milton Erickson avait tout simplement découvert que l’hypnothérapie était plus efficace lorsque le patient y mettait un peu du sien, c’est-à-dire, son envie et sa volonté… Vous savez ce que l’on dit à propos des personnes qui souhaitent arrêter de fumer : la première étape est déjà de le vouloir et d’en avoir la motivation, sans que ce soit imposé par l’entourage ou le médecin culpabilisant disant que c’est mal et dangereux (quand bien même ce soit le cas !)
En effet, nous avons une nature méfiante et rebelle et lorsque nous recevons des ordres, et qui plus est, lorsqu’ils proviennent d’un inconnu, nous avons très souvent tendance à faire l’inverse.
Autrement dit, lorsque vous vous sentez libre de faire quelque chose, vous le faites bien plus volontiers que lorsque vous vous sentez obligé.
Dans l’hypnose éveillée, le thérapeute n’ordonne pas, il invite, il suggère et laisse le choix. Ainsi, le patient répond mieux aux suggestions proposées. Car même si l’hypnose directe ou classique est très efficace, il est plus facile d’accéder au subconscient d’un patient lorsque celui-ci le veut vraiment. Et c’est ce qui explique pourquoi l’hypnose éveillée est très utilisée dans le domaine psychologique et médical, pour tous les résultats qu’elle permet d’obtenir.
Car bien souvent, à l’intérieur de la partie complexe de notre inconscient, certaines parties veulent vraiment changer pour se sentir mieux, apaisées, soulagées, etc…et d’autres parties ne le veulent pas du tout, et pensent même : « mieux vaut continuer de souffrir sans changer quoi que ce soit, que de changer, car tout changement fait extrêmement peur ». Pensez à l’histoire des Shadoks qui pompaient, pourquoi pompaient-ils ? Voici ce qu’ils se disaient, tout comme une partie de notre esprit, notre mental : « Il vaut mieux pomper, même s’il ne se passe rien, que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas ». Toute la complexité du travail thérapeutique vient souvent de ces parties en conflit et des peurs du changement.
Sans oublier les intrications provenant des liens familiaux, des phénomènes de loyauté que nous portons de nos histoires familiales, parfois transgénérationnelles (voir article sur les constellations systémiques familiales).
Sans également oublier toutes les croyances stockées dans notre inconscient, provenant de l’inconscient collectif (cf Carl Gustav Jung), et que l’hypnose permet de mettre à jour pour démarrer le processus de changement.
Christine CHELIN
Animée par ma passion pour l’âme et la psychologie humaine, j’accueille et j’écoute chaque personne dans sa globalité
Chacun est unique et rien n’est figé.
Tout est possible, car l’être humain, par sa conscience, est en perpétuelle évolution.
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